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Blog de Mamoudou KEITA

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Si un jour je pouvais avoir le sentiment d’être meilleur parent pour mes enfants, mari parfait pour mon épouse, super copain pour mes amis, généreux avec ceux qui ont moins que moi, dans ce cas ma vie serait celle de l’homme le plus heureux de son temps !


Zoom sur... Camara Laye

Publié par Mamoudou KEITA sur 25 Septembre 2009, 15:51pm

LA GUINEE

L'histoire de la littérateure guinéenne débute avec l'Enfant noir, roman autobiographique publié en 1953 par Camara Laye. Peu après, en 1960, Djibril Tamsir Niane le suivi avec Soundjata ou l'Épopée mandingue. La production littéraire guinéenne naissante fut cepedant rapidement stoppée net par le régime de Sékou Touré. Ce dernier, peu ouvert à la critique, n'avait sans doute pas apprécié les critiques formulées à l'encontre du gouvernement par Camara Laye dans Dramouss en 1966.

Cette sévérité du régime de Sékou Touré explique la faiblesse de la production littéraire de la Guinée au cours des années 70-80. Elle explique également les écrivains ont été, au cours de cette période, en grande mjorité issus de la diaspora (Aloum Fantouré, William Sassine, Tierno Monénembo, etc.).

Le gouvernement guinéen, actuellement plus tolérant, permet à de nombreux écrivains de publier depuis leur pays. Notons par exemple, le cas de Boubacar Diallo qui puise son inspiration dans le surnaturel (la Source enchantée, 1992).


Camara Laye est né en 1928 en Guinée et il est décédé en 1980 au Sénégal.

Il est le descendant d'une famille très attachée aux traditions. A la fin du lycée, il a quittéla Guinée pour suivre en France des études de mécanique qui lui valurent un diplôme d'ingénieur. C'est dans ce pays qu'il écrivit en 1953 son premier roman, l'Enfant noir (1953), très autobiographique et dans lequel il évoque son enfance guinéenne.

Ce roman, très apprécié en Europe et particulièrement en France, ne fut pas aussi vigoureusement aclamé en Afrique. Certaines critiques furent même franchement hostiles. On lui reprocha par exemple d'avoir donné une image stéréotypée et idylliquede l'Afrique coloniale, ceci en pleine période de combat pour la décolonisation.

L'année suivante, Laye publia un deuxième roman, le Regard du roi (1954), récit allégorique et initiatique dont le héros, un Blanc qui s'est fait rejeter par ses compatriotes, tente d'accéder à la sagesse profonde de l'Afrique avec l'aide de maîtres spirituels noirs.

En 1956, Laye décida de rentrer en Guinée où il exerça des fonctions importantes au ministère de l'Information. Mais quelques années plus tard, il prit ses distances avec le pouvoir dictatorial et s'exila définitivement à Dakar, où il travailla comme chercheur à l'IFAN. C'est au cours de cette période qu'il rédigea Dramouss (1966), la suite de l'Enfant noir, qui raconte la déception du héros lors de son retour au pays natal. Ce roman, qui tient de l'allégorie et du pamphlet, est en réalité une violente critique contre le régime de Sékou Touré. Publié au Sénégal où il s'était exilé, son dernier livre, le Maître de la parole (1978), est la transcription d'une épopée orale consacrée à Soundiata, empereur mandingue mort en 1255. Fruit d'une enquête de vingt ans menée auprès des griots malinkés, cet ouvrage précieux nous donne accès à l'une des plus grandes chansons de geste de la tradition négro-africaine.

Bibliographie


L'Enfant noir, 1953
Le regard du roi, 1954
Radiance of the king
Dramouss, 1966
Maître de la parole. Kuma lafolo kuma, 1980
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