C'est par l'organisation aussi de catégories de combattants de Sofa que le Mandinka est trés courageux. Un Sànànkù est un cousin à plaisanteries exemple : Entre les familles Camara et Kanté ou Soumah et Bangoura, on est autorisé à blaguer aussi âgé soit- il. Ce sont nos ancêtres qui ont inventé ça pour les moments de tristesse et de détresse. Lors d' un décès dans la famille, un Sànànkù peut venir, et dire: pourquoi on pleure ici ! Il amène un petit moment d'oubli, il veut alléger la pesanteur du deuil et la tristesse par la blague. Les Sànànkùyas sont importants dans les champs de bataille, tu ne peux pas fuir car il le raconterait à tous ceux qui te respectent, fils, parents, femmes. Il dirait que tu es lâche, donc si tu veux fuir il ne faut pas qu'il y eût de Sànànkù qui te voient. Sinon tu préfères donner ta vie pour l'honneur de ta famille. C'est un stimulant sur le champ de bataille. | Les Sànànkù peuvent échanger publiquement des injures et des grossièretés qui, en d'autres circonstances, provoqueraient des querelles graves. Ces échanges ne doivent en aucun cas, provoquer de la colère chez les partenaires en présence, ils sont liés par des obligations qui, rappellent les obligations qui lient des parents : assistance mutuelle en diverses circonstances et entraide, à la guerre, ils se prêtaient jadis main-forte. Lorsqu'ils se trouvaient par hasard dans des champs opposés, ils évitaient, semble-t-il, de se blesser. Le sànànkù tombé dans la captivité était délivré, racheté, par son partenaire. De plus on peut noter que les sànànkù exercent à l'égard de leurs partenaires une fonction de cencure, lorsqu'ils surprennent leurs alliés en dispute avec une autre personne, ils doivent s'interposer pour imposer le calme, le silence, la cessation des hostilités. Cette intervention semble en quelque façon signifier une sorte de droit exclusif du sànànkù à l'égard de son partenaire | Voici deux mythes concernant l'origine du phénomène concernant simplement les clans cités | " Au cour d'une bataille, les Traoré courait le danger d'une extermination imminente ; mais survinrent les Kondé qui prêtérent main forte au premiers ; alors ils firent le serment de s'aider en toutes circonstances ; un échange de sang eut lieu entre les deux patriarches des clans respectifs. De ce jour les représentants des deux groupes devinrent des sànànkù. " | Une autre légende concerne les sànànkù entre les keita et les Kouyaté " Il advint un jour que deux femmes accouchérent dans une même case. L'une d'elle était épouse de griot, elle avait pour époux Kouyaté ; l'autre qui était noble, avait pour mari un Kéita ; La mère et l'enfant griots ne pouvaient rejoindre leur propre case avant les huits jours de retraite réclamés par la coutume. Avant ce terme, une nuit, l'incendie vint détruire la case des parturientes. Seul les deux bébés furent sauvés, leurs périrent. Ce qui posa problème fort délicat au anciens : en effet, il fut impossible d'établir l'identité de chacun des enfants.Les seules personnes qui pouvaient le faire, leur mère respectives, étaient mortes. Cependant, il était nécessaire de distinguer les deux être l'un de l'autre à cause de la différence de conditions de leurs parents… Les avis furent partagés quant à la solution. Une partie des anciens décidèrent au hasard de donner le nom de Kouyaté à l'un des bébés, qui fut aussitôt rendu aux griots. Puis l'on donna le nom de Keita à l'autre que l'on rendit à la famille de ce nom. De ce jour les Keita descendants du second héros de la légende, et les Kouyaté descendant du premier, devinrent des alliés très spéciaux. En effet aucun groupe n'était sûr que le nom qu'il portait n'était pas en fait celui de l'autre. Il ne pouvaient donc se marier entre eux à cause de l'incertitude qui faisait planer sur eux la menace d'une sorte d'inceste. Ils prirent l'habitude de ce moquer les uns des autres en souvenir de cet évènement. Ce fut l'origine du sànànkùnà qui lie ces deux clans. L'autre partie des anciens accepta de donner le nom de kouyaté à l'un des bébés et celui de Keita à l'autre. Mais, tandis qu'ils devenait porteur d'un nom de griot, tout comme un griot du seul fait qu'il devenait porteur d'un nom de griot, tout en donnant le nom de keita à l'autre et en lui confiant à la famille de ce nom, ils réservérent leur décision quant à la condition qui devait être celle de ce second protagoniste du drame. Ils lui accordérent une sorte de sursis. Si en devenant adulte, il se conduisait comme un véritable Hõrõ (noble), il serait considéré comme tel. Mais s'il ce conduisait comme un griot, il serait consideré comme un griot. Or précisement c'est ce qu'il arriva, ce Keita-là fut considéré comme un griot. Ses descendants ne purent jamais s'ennoblir. Telle fut l'origine des keita qui appartiennent aujourd'hui à cette caste inférieure " | |