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Blog de Mamoudou KEITA

Blog de Mamoudou KEITA

Si un jour je pouvais avoir le sentiment d’être meilleur parent pour mes enfants, mari parfait pour mon épouse, super copain pour mes amis, généreux avec ceux qui ont moins que moi, dans ce cas ma vie serait celle de l’homme le plus heureux de son temps !


LES 5 GRANDES QUESTIONS ET LEURS REPONSES PAR KANTE SOLOMANA EN 1969 Le fondateur de l'alphabet ''n'ko''

Publié par Mamoudou KEITA sur 4 Octobre 2010, 18:04pm

خبَمبَّظاَةبَطىَ 5 مرىَ تلَطب

   

LES 5 GRANDES QUESTIONS ET LEURS  REPONSES

ظاّكيْ وسَةلَحاَمىْ طةشْ

1969 ةىْ- شْ حيّ دظش وطيوسّ وبّزبطبٍ زبْ

&

PAR  KANTE SOLOMANA EN 1969

                Le fondateur de l'alphabet ''n'ko''  

 

Edité en Egypte par  BABA  MAMADI  DIANE

Traduit en français en Egypte par  FAYA  ISMAEL  TOLNO

 

 

 

PREFACE

Au nom de Dieu le tout miséricordieux le très miséricordieux.

Que la paix et la salut de Dieu soit sur notre chef Mohamed, sur sa famille, sur ses compagnons et sur toutes ses bonnes communautés.

Après cela /..

Dans la réalité, ce livre est un livre valeureux qui nous informe le premier fondement du ''N'ko''. Voici les évènements sur le ''N'ko'' entre Docteur Soulemana et les journalistes de ce temps, et les idées qu'il avait en ce temps.

C'est de-là qu'il a préferé repandre le ''N'ko'' pour que tout élève du ''N'ko'' soit informé de cette époque à travers le ''N'ko''. Le nom de ce livre a été ainsi, parce que la réponse à ses questions a été bonne sur tous les plans. Elle est une bonne manière pour redresser les idées dans certains de nos problèmes, où les gens se demandent de l'action du ''N'ko''.

Nous ne connaissons pas réellement d'abord si c'était un ou plusieurs journalistes. Alors les questions et leurs réponses nous sont parvenues, concernant la vision lointaine de docteur Souleymane pour nous les prévoir. A cet effet, jusqu'à nos jours tout le monde peut nous aider à rechercher les journalistes de cette date, s'ils sont vivants. De là, on pourra connaître d'autres paroles à travers eux, alors cela nous permettra de connaître l'autre face de notre  billet (d'argent).

Il ne sera pas difficile de rechercher ces hommes; à partir du moment où  certaines dates sont dans ce livre, des noms et des travaux de certains Hommes sages de cette époque, et que leur époque coïncide à ces journalistes; il sera fort probable qu'on va s'approcher de ceux-là.

Faya Ismael Tolno

 

 

Au nom de Dieu le tout miséricordieux le très miséricordieux

 

LA PREMIERE QUESTION

 

QUESTION:

Monsieur Kanté Soulemana, est-ce que vous pourrez nous informer pour quelle raison vous vous êtes lancés dans la recherche pour écrire les langues de la patrie, alors que vous avez une grande connaissance dans la langue arabe?

REPONSE:

Votre première question est bonne, tout évènement  a sa raison, à cet effet tout  évènement  qui se tient sans but se terminera sans issue. Si un évènement n'a pas de but, il n'est rien.

Il faut savoir que toute pensée que l'Homme a dans sa mémoire, si

 l' évènement  qui doit la faire sortir ne tient pas, alors elle ne sera pas réalisée. Sinon chaque fois que la pensée d'écrire la langue de la patrie me vient à l'esprit, je ne verrai pas la manière de me demander d'elle à tel point un autre. Si on ne trouve pas la manière de dire une parole, on restera dans cette panique.

C'est cette pensée qui est restée dans ma conscience et à qui la dire.

Je suis allé voir l'histoire écrite de Wassolou dans la main de mon oncle maternel Djibrila Diallo à Balandou en 1941: que son père et mon grand-père ont écrit dans la langue maninka; c'est mon grand-père Ari Soulé dont je porte son nom. La fondation de Wassolon est écrite dans ce livre, et la manière de l'émigration des Peulhs de Bathè est aussi écrite dans ce livre. Je n'ai pu pas le lire  bien que je suis plus lettré que lui, alors qu'il le lisait rapidement et correctement. Quand je l'ai demandé pour quoi cela: il m'a dit que quand les patriarches terminent complètement de nous la dire à leurs bouches; de là tu pourras le lire sur papier.

 

Moi, je l'ai dit en ce temps quel est son importance? Il a dit que les noms de personne qui y figurent et qu'on oublie facilement, que c'est l'écriture qui permet à l'homme de les maintenir en mémoire.

J'ai pris et regardé attentivement ce livre mais je ne l'ai pas du tout  compris. En le laissant, j'ai dit que la langue de l'africain n'est rien parce que Dieu n'a pas accepté qu'elle soit écrite. Certes, c'etait la parole que je devais dire ce jour-là; parce que je ne savais pas du tout que ce sont les arabes eux-mêmes qui se sont battus pour écrire leur langue. J'avais cru que c'est Dieu qui l'a écrit et fait descendre pour expliquer la religion, conformement à la pensée de la plupart des marabouts de cette époque.

Auparavant j'avais entendu que les mécréants que le Messager avait pris dans la bataille de Badri, qu'il avait dit de libérer celui qui apprend 10 musulmans à écrire. De là, je devais comprendre que l'écriture que la  mécréance faisait auparavant, que c'est elle que l'Islam a prise. Nous étudions aussi les poésies des mécréants arabes de l'époque. Ces poésies ont été écrites avant la naissance du Messager, commeantara, tarafa, zouhayirou  naabiga, umroulikayissi, labiidou… Hélas! Aucunes d'elles ne m'a rappellé afin de connaître que l'action de l'écriture et de la religion ne sont pas les mêmes, alors que j'avais  l'amour  sincère d'écrire la langue de la patrie plus que mon oncle maternel et mon grand-père.

Cependant toute initiative a sa cause d'évocation.Un jour j'ai payé un livre en arabe en 1944, qui était écrit par un journaliste libanais sur les actions de l'Afrique de l'ouest, pour que les arabes commerçants qui sont en Afrique puissent connaître les nouvelles de l'Afrique, et connaître le mode de vie et les emplacements de leurs frères de la diaspora. Il a intitulé ce livre : ‹‹ nahanou fii afrikiya››, cela signifie que: ‹‹ nous sommes en Afrique ››. Ce livre a parlé d'une manière sur la langue africaine. C'est de là que resulte toute initiative pour écrire le ''N'ko''.

 

Ce livre dit que les prêtres ont tout fait pour pouvoir enseigner les africains dans leurs langues mais ils n'ont jamais eu de voie. C'est par après qu'ils ont compris que l'africain doit être enseigné dans les langues européennes.

Il a un peu considéré les Nfayinka, parce qu'ils ont pu créer  une écriture à leur langue, même si elle n'etait pas bonne, mais cela vaut mieux que le vide. Il a aligné beaucoup de lettres de leur écriture dans ce livre. Quant à moi, je n'avait jamais entendu cette  écriture des Nfayinka à tel point de la voir. De là, j'ai commencé à demander de cette écriture dans tout ce milieu. J'ai vu par après que les habitants de Nfayinka sont des malinkés qui ont quitté le pays de Koniya ( République de Guinée et la Côte d'Ivoir) depuis lontemps pour aller habiter sous la forêt touffue. Il se peut que c'était une fuite par peur de la guerre. Maintenant une partie d'eux se trouve dans le Liberia et l'autre partie dans la Sierra leone.

Les signes que leurs guides faisaient sur les lieux avant les autres; ce sont  eux qu'ils ont complétés pour en faire une écriture de 220 lettres dans 114 ans en 1830. Dans la même époque ils voyaient l'écriture avec des explorateurs européens vers les littorales de la mer. Ils l'ont aussi vu avec les noirs nouvellement venus au Liberia. Bien que les lettres de leur écriture étaient nombreuses mais elle n'etait pas complète jusqu'aujourd'hui. C'est ce que les européens appellent l'alphabet syllabique (gben sebaissoun), c'était ça. Dans l'écriture des européens et des arabes, c'est la voyelle d'une seule lettre qu'on change  pour en faire plusieurs phonèmes comme: B; peut devenir Ba, Bi, Be, Bè, Bou, Bo et Bô.

 

Dans l'écriture des Nfayinka, (Ba) est une lettre qui ne se ressemblait pas à (Bi) et (Bè).

C'est par le récit de ce libanais que j'ai su que Dieu n'a pas refusé encore de créer l'écriture, parce qu'on ne pourra pas dire que cela n'est pas un fait de Dieu. Partant de cela, l'homme peut à tout moment chercher un moyen pour écriture sa langue, maintenant  la chaîne qui était à nos consciences est complètement coupée. En outre  nous avons compris au même moment que si vous voyez que l'européen a pu rendre esclave nos corps, il a su maîtriser d'abord nos esprits jusqu'au point qu'on lui a fait un petit dieu.Tant que nous l'imaginons à une divinité, nous ne pourrons pas nous échapper à tel point de nous retrouver. La preuve est que , même s'il nous libère tout de suite, et que nos esprits ne sont pas libérés, nous irons nous  donner à lui encore.Voici la cause de  l'indépendance de plusieurs pays. Alors c'est la recherche de cette idée de noblesse qui a mis mon cœur sur l'action d'écrire nos  langues. J'ai dit qu'il faut que je trouve une voie à cette idée.

De ce fait, j'ai commencé par la recherche de l'écriture des Nfayinka jusqu'au point où je voulais partir au Liberia, mais un de mes frères m'a dit que leur ancien nom est Nfayinka bgodo. Moi aussi, j'ai vu qu'on ne peut pas utiliser ces nombreuses lettres en dactylographie, dont on ne peut pas se dispenser d'elle aujourd'hui. C'est pour cette raison que je me suis  contenté de l'écriture arabe, la seule langue à écriture que je connais. Ceci étant, parmi ses quatre voyelles, ce sont trois seulement (a, i, ou) qui correspondent à ma langue. Ainsi, ma langue a besoin de sept voyelles. Il a fallu que je complète ces trois voyelles arabes par quatre autres.    J'ai mis le point sur certaines consonnes arabes, pour écrire:

bga.) qui ne se trouvent jamais dans la langue      =ه=pa, ط = chta, ع(

  arabe. C'est de là, que j'ai pu écrire certaines poésies, les proverbes,les devinettes et traduire dans notre langue certains petits chapitres du Coran pour la prière.

   
J'ai fait un premier livre et l'envoyé à Roudossi kadoue en Alger; je l'ai dit qu'il n'a qu'à l'imprimer pour moi. Il me l'a retourné qu'il n'a pas les caractères de ses nouvelles consonnes et voyelles, mais qu'avec tout ce problème qu'il pourra l'imprimer à condition que je l'écrive moi-même sur la feuille blanche avec l'encre très noir, et que ses lignes soient droites avec des papiers bien alignés. Après tout ça, ils vont pendre sa photo afin de l'imprimer. C'est moi-même qui suis sa faute et sa laideur. Cette manière d'écriture m'a été difficile, et pour l'imprimer il faut 3.000 exemplaires alors que je n'avais demandé que pour 1.000.

A cause de la grandeur de cette dépense, j'ai vu finalement que je ne pourrai pas décider sauf si je la montre aux gens qui le payeront. Puis, quand je la montre à un ancien connaisseur de papier, celui-ci dit que l'écriture qu'il connais n'est pas celle-ci, que j'ai exagérément augmenté ses lettres pointillées et ses voyelles. Quant je le montre à un illettré celui-ci dit qu'elle a beaucoup de petites cornes, est-ce que la bouche pourra atteindre toutes celles-ci? De là, j'ai vu que je ne pourrai pas me lancer dans une telle grande dépense comme ça, parce que pour ceux dont je dois la faire sont grandement  découragés pour son action.

Toute chose dont le cœur de l'homme a peur, il ne le pourra plus même si elle n'est difficile. Pour se faire, j'ai arrêté le travail d'abord pour chercher autre moyen pour elle. En ce temps tous mes voyages étaient dirigés vers Gana, et je partais là-bas trois fois par mois; à cette époque on l'appellais Gold coast.

Je suis parti trouver que les habitants de là-bas écrivaient la langue Haoussa,Yoroba et Assanti. Certains écrivaient en arabe comme  Haoussa et d'autres en Latin comme Assanti. Quand j'ai vu cela je me suis tourné dès l'instant pour commencer à apprendre l'alphabet latin. J'ai écrit le ''N'ko'' dans cette écriture en 1947.

 

J'ai traduit  beaucoup de paroles dans celle-ci aussi; comme les chansons les traductions et les poésies venant des écritures partielles.

En 1949, on est arrivé au commencement de la recherche de la littérature et de la grammaire; c'est en ce temps que j'ai connu la difficulté dans l'écriture d'une langue. Du fait que j'ai vu deux phrases égales dans la manière d'écriture, alors qu'elles ne sont pas égales dans la manière de prononcer et dans le sens aussi.Voici certains de ces exemples:

La première manière d'écrit

La deuxième manière d'écrit

)      1-mosso kôdô lu bada na  (kôdô

2-wadi dimma          (wadi)

3-n'k'i ye                     (ka  i)

4-mosso bada na           ( mosso)

5-i ma ben mosso di

6-mosso mansa

7-mansa mosso

1-mosso kôdô lu bada na    ( kôdô)

2-wadi dimma               (wadi)

3-n'k'i ye                         ( ka  i)

4-mosso bada na            ( mosso)  

5-i ma ben mosso di 

6-mosso mansa

7-mansa mousso   

C'est comme ça que j'ai vu ce secret un jour:

Premièrement : certainement chaque voyelle a quatre manières d'intonation dans notre  langue; si elles ne sont pas distinguées la langue maninka ne sera pas lue, parce que toutes les lois de notre grammaire sont liées à elles comme:

    ى (a)                     ىْ (a)                   ىُ (a)                 ىَ (a)       

   ل (e)                لْ (e)                  لُ (e)                لً (e)

Deuxièmement: il y a beaucoup de mots homonymes dans notre langue, leur différence n'est autre chose que ces quatre sortes d'intonation…

Comme: mènèmèssè, mènèmènè, bidika, bidika, waliwali, waliwali, nènli , nènèli, koudoukoudou, koudoukoudou,

Troisièmement: je vu qu'il n'y a pas de manière pour différencier les mots monosyllabiques qui ne se trouvent pas dans notre langue, sauf ces différentes sortes d'intonation…

Comme suite:  sa , sa , sa , sa .      sè , sè , sè , sè.        si , si , si , si .

fè ,  fè ,  fè ,  fè .    dan , dan , dan , dan .      djô  , djô , djô , djô .

djan , djan , djan , djan .     wo , wo , wo , wo .     ba , ba , ba , ba

Quatrièmement: j'ai vu que les ''morceaux de mots'' qui ne se trouvent pas dans nos langues sont à remplacer par une sorte d'intonation; dans ce cas vous verrez comme ça:

 

حاَةئَّ طةش حىَ défini                             

حاَنةب طةش حىَindéfini                                 

حشَوش

حوشَ

ةىَ ناح la femme                  

سم ناحune femme                

وبةى

وبةىْ

le chemin

un chemin

حئٌ

حئً

ةىَ ضيغللآوئمla personne              

سم ضيغللآوئمune personne           

طشّ

طشّْ

la maison

une maison

) et une  حشَوش)Alors c'est ce qui a mis la différence entre la femme  

 dans la prononciation, dans le sens et dans beaucoup (حوشْ)  femme

d'autres.

Cinquièmement: j'ai vu qu'il est trés difficile de différencier  beaucoup de noms de leurs verbes; sauf l'intonation qui les différencie, comme suite. C'est tout ce qui a fait qu'en 1949  j'ai laissé l'alphabet latin pour créer un  nouveau l'alphabet qui concorde  à tous les principes de notre langue.

                    -----------------------------------------------------------

 

Morceaux de mots: ce sont des mots qui n'ont pas de sens propre, pris isolement, alors ils sont utilisés comme préfixe,suffixe, dans la négation et pour compléter la phrase et autres...

 

Il faut savoir que l'écriture d'un alphabet et son édition  nous seront très faciles dans l'ancienne écriture que la nouvelle, mais ce jour-là, le principe de la langue ne concordait pas à elle.

Nouveau alphabet

Il n'est pas dit que c'est "N'ko"qui est le nom du nouveau alphabet, comme beaucoup l'imagine. Cependant c'est le nom commun de la  langue  Mandingue (N'ko); depuis la charte de Kroukanfouwa en 1236; Sondiata commença sa parole par "N'ko":

‹‹par la volonté de Dieu et de tous ceux qui parlent "N'ko", je suis en train  de parler dans votre langue, que la parole arrive au niveau des Tounkarankén et aux quatre hommes de Dandouou ,…››

Ce jour-là, c'est ce terme qui avait préservé Sondiata de ne pas citer les noms de plusieurs contrées.

C'est cet ancien nom que nous avions pris, parce que Maninka est le nom des habitants de laHaute Guinnée, le Djoula est le nom de ceux qui sont en Côte d'Ivoire et Haute volta (Bourkina Fasso) et à l'ouest de Gana et Bambara est le nom des habitants de l'est du Mali et leMandenko est le nom de ceux qui sont à l'ouest du Mali, Gambia,Kassamanse et Guinée Bissau. Si on dit ''N'ko'', c'est tout cet ensemble qui est interessé; c'est-à-dire tous ceux qui disent ''N'ko'' sans tracducteur entre eux.

Partant de cela,''N'ko''est notre langue; ce n'est jamais un nouveau alphabet rassemblé, que beaucoup ne comprennent pas cette partie.

Alors, c'est une initiative prise pour écrire les langues de la patrie, et une initiative prise pour la recherche d'une nouvelle manière d'écriture;c'est tout ce qui est dit en resumé comme ça.

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DEUXIEME QUESTION

QUESTION:

Oui Kanté, quand tu a montré au public l'action de la pensée d'écrire la langue de la patrie, qu'est-ce qu'il a dit ?

REPONSE:

Quand j'ai annoncé aux hommes et aux femmes de la patrie, l'écriture de la langue de la patrie, ils m'ont presque bien acceilli, parce qu'à la quatrième semaine du commencement du nouveau alphabet; j'ai reçu 143 lettres écrites en "N'ko". Parmi ces écrivains à part 11, je n'avais pas vu anciennement les 132. L'expansion rapide du "N'ko" a été que, moi, après avoir découvert le "N'ko"; les colporteurs que j'ai enseignés dans l'immédiat, ceux-ci sont partis fonder son enseignement partout afin de  commencer à enseigner les gens dans plusieurs villes de la Guinée et les grandes villes du Mali et de la Côte d'ivoire et dans les mines de la Serra Leone du Liberia et en terminant dans les mines de la Guinée. Après la suppression de la mine en Guinée ces miniers à leur retour sont devenus ses enseignants dans tous les coins du pays. Ils enseignaient les gens charitablement avec toute leur volonté; pour preuve ce sont les enseignants eux-mêmes qui payaient la craie et les cahiers pour donner aux élèves; ils se déployaient encore pour l'achat du pétrole et l'allumage de la lampe par bienfaisance.

Quand nous avions eu la machine qui imprime le "N'ko", certains frères ont pris en charge tous les frais de l'impression du livre pour donner  gratuitement aux élèves: comme ce que les Manta Kabinet de Soumankoï et Mory Traoré et Ba Karamô et Namory Keïta et Amara Kakôdô ont fait. Quand nous avions sillonné le pays, le président lui-même de la Guinée nous a donné un soutient en 1958. C'est tout ce soutient qui a facilité le travail; les livres ont été vendu à vil prix et la plupart ont été gratuit.

l n'y a pas de chose dans ce monde qui pourra impressionner tout le monde à la fois, parce que tout le monde ne comprend pas un évènement à la fois. C'est pour cela que l'importance du "N'ko"a été obscure devant certains frères qui ne l'ont jamais compris.

Alors ce qui nous a étonné, auparavant l'incompréhension était au niveau des illetrés, mais pour cette action de l'écriture de la langue patriotique:    l'incompréhension a été vu au niveau des intellectuels, jusqu'au point où certains nous ont insultés flagramment. Ces intellectuels savent réellement que l'écriture et la science n'ont pas anciennement été commencées en France. Elles n'ont même pas été commencées en Europe.

Ils sont sûrs que l'écriture et la science ont été commencées chez nous ici  la terre africaine, par les egyptiens. Ceux-ci l'ont transmis aux asiatiques. Alors les phéniciens qui ont étudié avec les egyptiens, n'ont pas pris du tout la langue egyptienne. Ils ont transformé cette écriture en écriture alphabétique afin d'écrire leur propre langue. Quand les phéniciens aussi l'ont transmise aux grecques; ces grecques n'ont pas du tout pris la langue de leurs maîtres. Ils l'ont transformée en la créant des voyelles conformément aux  principes de leur langue. Ces grecques aussi ont transmis l'écriture et la science aux romains (latins). Ces latins à leur  tour n'ont pas du tout pris la langue de leurs maîtres grecques; ils ont écrit dans leur propre langue et traduit la science en elle. Alors ce sont ces latins qui ont transmis l'écriture et la science aux français, anglais, allemands, et à tous les autres européens .

La France a fait 1590 ans dans la langue latine; de l'an 51 avant jésus christ jusqu'en 1539 . Cependant FRANçois FLOMA a fait sortir la France de la langue latine pour la langue de la patrie en 1539.

Tout récemment, le Japon et la Chine ont vu et pris la science avec les européens, mais  ils l'ont traduite dans leur langue .

 

L'Indonésie a pris son indépendence en 1947, aujourd'hui elle fait toutes les choses dans sa langue.

L'Ethiopie qui avait fait un grand temps dans une langue de l'Asie, l'année passée en 1964 a laissé cette langue pour la langue amouhari, qui est la langue du pays. L'année passée encore, l'Inde a laissé complètement la langue anglaise pour la langue indou qui est la langue de la patrie.

Au cours de cette année 1969, la Tanzanie a laissé la langue anglaise au profit de leur propre langue.

Ce sont les intellectuels de tous ces pays cités qui ont fait ce changement. Si dans tout ce récit nos intellectuels ne conprennent pas l'action de l'écriture de la langue de la patrie; cela n'étonnera t-il pas? Ils ne l'ont pas compris encore, parce qu'ils n'ont pas intégré l'école du "N'ko", et ils n'ont pas fait aussi une autre sorte d'écriture. Supposons qu'ils avaient vu un défaut au ''N'ko''; s'ils l'intègraient, n'aurions-nous pas enlévé ce défaut ensembe? Supposons que c'est l'écriture de ''N'ko'' qui ne les plaît pas; alors qu'est-ce qui se passe pour ne pas qu'ils fassent une autre sorte d'écriture? Hélas! Ils n'ont pas fait de nouvelle écriture et pour la mienne ils ne m'ont pas aidé aussi, ils ne l'ont pas lu et ils n'ont fait aucune sorte d'aide.

Alors si vous voyez que l'action de l'écriture de la langue de la patrie ne les impressionne pas; moi, je ne chercherai aucune raison à cela que l'oiseau à 6 yeux sur la branche du figuier dans la steppe a dit que: (est-ce qu'une action peut  atteindre l'Homme?  Quelque soit la connaissance de l'homme, une l'échappera.)

Sans cela, nos intellectuels sont éveillés, instruits, ils aiment la patrie et ils aiment l'extension de la science dans la patrie. Et la réussite rapide de cette science par un meilleur moyen est la langue  de la patrie. Si celle-là devient obscure à eux; on ne fera pas de cela leur caractère, mais on fera de cela un manque parmi tant.      

 

Pour cette raison une chose échappera toujours à l'homme. Moi, je  ne chercherai aucune raison à cela que ça .

Alors l'introduction de la parole est celle-ci:

Il faut savoir que nous regrettons tous aujourd'hui que nos ancêtres n'ont pas laissé d'écriture, ils n'ont pas laissé de maisons garanties qui pourront faire plusieurs milliers d'années, ils n'ont laissé aucun document qui pourra permettre de connaître leurs nouvelles. A cet effet pas d'accusation contre eux, parce que l'intelligence d'écrire la langue n'ést pas venue en eux, ils n'ont pas su aussi son inportance.

Quant à nous qui savons son importance aujourd'hui, si nous  ne prévoyons pas nos postérités des documents écrits dans la langue  partiotique; alors nous aurions insulté nous-mêmes.

Alors, si ce manque d'écriture commença de nos grands-pères jusqu'à l'arrivée des colons blancs; nos pères aussi l'ont subi jusqu'à l'avènement de l'indépendance; après l'indépendance si ce manque se voit encore en nous, alors nos postérités ne nous pardonneront pas cela.

A cet effet, nous appelons tout le monde aujourd'hui pour écrire les langues de la patrie: tout homme noble n'a qu'à faire son effort, tout homme  legitime n'a qu'à faire sa capacité. D'ici trois ans que tout le monde se batte pour que le journal soit lu, dans les langues patriotiques partout par les hommes et les femmes.

Pour finir, je prie Dieu le très Haut que sa miséricorde soit sur le prophète et sa communauté, et je salue tout le monde. 

          ____________________________________________

TROISIEME QUESTION

QUESTION:

Oui Monsieur Kanté, il faut savoir que vous aviez vu les gens étudier dans d'autres langues chez nous ici comme: l'arabe, le français et l'anglais; vous voyez ce resultat, et vous-mêmes, vous êtes venus enseigner une des langues patriotiques aux gens que vous voyez aussi ce resultat; à cet effet quelle importance avez-vous vu dans l'étude dans la langue patriotique plus que la langue étrangère?

REPONSE:

On dirait que votre parole est en train de répondre à elle-même; les Hommes sont supérieurs aux animaux à cause de la grandeur de leur esprit, n'eut été celle-là; dans la créature du corps physique, les animaux sont plus solides que les Hommes.

-La première raison est que: la main qui est la plus importante des pièce de l'Homme pour l'aider à faire ses travaux; il n'a que deux alors que les singes ont quatre: il peut attraper l'arbre à celles-là pour se suspendre et se tourner à volonté. Si c'etait un problème de main, ils seraient plus habiles que l'Homme dans toutes les actions.

-Deuxième raison: l'Homme n'a pas de griffes pour le combat et de dents solides que les lions .

-Troisième raison: contre le froid, la chaleur le vent et les intempéries; les animaux sont plus dotés de peau solide et de poil plus que les Hommes.

-Quatrième raison: l'appareil génital de l'animal est plus complet que celui de l'Homme, parce que la plupart des animaux mettent bas et que le cordon ombilical du petit est déjà coupé, et quant à l'Homme, sauf si lui-même coupe.

Ce sont tous ceux-ci qui montrent que c'est l'esprit qui a aidé l'Homme pour avoir le complément de ses pièces et son organisation: l'Homme a dépassé les animaux dans tous ceux-ci.  

 

C'est ce qu'un proverbe mandingue dit de cette chose sociale difficile à avoir: ‹‹ on ne sème pas l'esprit mais on peut le désherber ››; il n'y a pas d'autre chose pour désherber l'esprit que l'étude et l'écriture. Alors l'Homme actuel ne peut pas du tout se dispenser de l'écriture et ses actions.

En ce qui concerne la différence entre l'étude dans la langue patriotique et dans la langue étrangère; celle-là est claire parce que si les enfants de chez nous vont à l'école. Ils font les deux premières années sur l'étude des lettres. Ils font les cinq ou quatre années restantes sur l'étude seulement de la langue; pour l'étude dans une langue étrangère.

 Si l'étude se faisait dans sa propre langue: ce sont ces deux années qui le rendra lettré et l'épargnera totalement de l'ignorance; sauf si son âge n'a pas atteint d'abord le niveau de comprendre certains sens de sa langue patriotique. A cet effet toute étude que vous lui soumettrez, ne lui sera jamais difficile.

Si c'était un adulte, trois mois de cours de nuit le feront un véritable connaisseur de papier.

Alors, cet exemple pris sur l'enfant montre que deux ans d'étude dans la langue patriotique est égale à sept ans d'étude dans la langue étrangère. Ce que celui de deux ans connaît dans sa langue patriotique, celui de sept ans ne connaîtra jamais son équivalent dans la langue étrangère.

Il faut savoir que toute difficulté dans la compréhension de l'écriture est  fonction du sens des vocabulaires. C'est ce qui est tout d'abord facile dans l'écriture dans sa propre langue. En plusieurs lieux, c'est l'image de l'ancienne connaissance du nom de son objet qui l'enseignera comment écrire ce nom .

Par exemple: s'il voit le nom de la vache, la chèvre, le monton, la hache, la houe, et le couteau écrits sous leurs images; il pourra les lire de lui-même. Le fait de connaître le mot l'a enseigné l'écriture; c'est ça la connaissance de l'écriture.

La science dans la langue patriotique devient facile à l'Homme de la  sorte.

Une fois que vous connaissez une écriture, tout le reste ne sera plus  difficile.

 

Le parti P.D.G de la Guinée dont son souci était l'extension rapide de la science dans la nation, a compris la facilité d'écrire sa propre langue; et il a créé la loi pour l'enseignement public dans les langues patriotiques, qu' on appelle la campagne d'alphabétisation.

Alors le Nigeria et la Philipine se sont déployés dans le système éducatil. Ils ont vu que les élèves doivent commencer les études dans leur langue patriotique, pour les deux premières années, et la langue européenne à la troisième année.

L'étude dans la langue étrangère:

Quant à l'étude de la langue étrangère; elle a deux importances seulement pour le pays:

-la première importance est la science, parce qu'aujourd'hui l'Homme ne peut pas du tout se dispenser d'elle. Les langues auxquelles la première écriture de la science a été faite, il faut commencer d'abord à étudier celles-là afin de les traduire après dans les langues patriotiques; à l'instar des japonais et des chinois. La science ne refuse pas la traduction dans une langue, sauf si le dignitaire lui-même de la langue est incapable. C'est pour cette raison qu'aucun pays de l'Europe ne s'est soumis à la langue  de l'autre: chacun l'a ainsi traduit dans sa propre langue.

-la deuxième importance de l'étude de la langue étrangère, est qu'elle est un moyen  de liaison facile entre l'humanité. A cet effet deux pays ne pourrons pas travailler ensemble, sauf s'il faut que l'un comprenne la langue de l'autre.

En plus de cela, le mode de vie actuel montre qu'il faut que toutes les nations travaillent ensemble, donc chacun doit apprendre la langue de l'autre. Alors, ce système n'est pas à la portée de l'africain seul; les européens et nous: tout un chacun doit apprendre la langue de l'autre.

Partant de cela, l'étude d'une langue étrangère par un pays ne doit pas être  totalement la charge de tout le monde; car elle doit être la charge de quelques-uns seulement qui resterons entre l'extérieur et nous.

 

Au delà de ces deux importances: si tous les habitants d'un pays étudient dans la langue étrangère; cela bafouillera votre science et votre  littérature. Vous saurez cela par les 60 ans d'esclavage et les 10 ans de liberté dans la langue française: nous n'avions pas eu de littérature riche  dans cette langue. Pour preuve tous nos livres édités ne vallent pas un livre par an (c'est à dire 70 livres).

Quant à l'écriture ''N'ko'', de sa fondation jusqu'ici fait 18 ans en cette année 1967; 21 élèves ont édité 26 livres dans la langue maninka. Ce sont des livres faits et envoyés à ma personne modeste, et je n'ai pas compté ceux dont j'ai entendus leurs nouvelles, puis je n'ai pas compté encore ceux dont j'ai édités moi-même.

A cet effet la littérature ''N'ko'' a atteint le compte. Il y a toutes sortes de domaines dans ces livres telles que la Philosophie, l'Amour, la Pharmacopée africaine, et les Obsèques des Grandes Personnalités et les Histoires.

Alors ce sont tous ceux-ci qui montrent que les Hommes de ce temps scientique, ne peuvent pas du tout se dispenser de l'écriture dans leur langue patriotique; même si son importance se limitait seulement à l'écriture des contes, des devinettes et des histoires de la nation. Il faut savoir que le conte ne sera pas agréable tant qu'il n'est avec ses chansons. Alors, dès que vous traduisez le conte dans une autre langue, ses chansons tombent et il n'aura pas de goût. Le proverbe aussi quelque soit sa valeur, dès qu'on le traduit, il perdra généralement son sens.

J'ai écrit 1.000 proverbes maninka ici; si vous les traduisez en arabe ou  en français, ceux qui resteront proverbes n'atteindront pas 100.

J'ai aussi 400 proverbes fançais environ, une fois que qu'on les traduit dans la langue maninka; ils ne deviendront que des simples paroles.

 

L'Histoire aussi de la nation est de la sorte, il faut savoir que dans l'histoire maninka: une chanson est attribuée à tous les évènements un à un. Une fois qu'on les traduit dans une autre langue; elles deviennent viles sans goût.  

L'Histoire d'un pays est une grande chose dans son développement. Rien ne pousse le cœur de l'Homme à faire de grandes choses plus que l'excitation provoquée par la connaissance des sens de l'Histoire de la patrie. Si l'Histoire devient vile devant quelqu'un, celui-ci ne connaît rien. A cet effet, tout auteur d'un fait important se suicide à cause seulement du récit de l'Histoire.

A ce sujet, un pays à développer ne pourra jamais faire un pas sans son Histoire. Si votre Histoire finit de disparaître devant vous, vous auriez mis dans l'eau les efforts des ancêtres et vos propres efforts.

Si nous n'avions pas pu nous débarasser du récit des Histoires de la patrie,  comment que nous pourrions nous débarasser d'elle-même? Si nous n'avions pas pu nous débarrasser des chansons patriotiques, comment que nous pourrions nous débarrasser d'elle-même? Si nous n'avions pas pu nous débarrasser de nos langues, comment que nous pourrions nous débarrasser aussi de leurs écritures?

Ainsi, voici le poème que nous avons fait pour introduire cette parole:

Après l'obtention de la liberté il nous reste le travail

Le travail  serieux  est  la  clé  du  bonheur

Faisons d'abord le savoir pour la prévention  des  travaux

Quand nous cherchons le savoir, que le premier soit dans les langues patriotiques

Si nous oublions les langues patriotiques nos naissances ne seront pas légitimes

Le bon sens de la liberté pour soi-même est le travail pour la patrie

 Si nous sommes bons en dehort du travail alors la liberté sera zéro.

 

Ce poème a été premièrement fait pour le jour de la proclamation de notre république (la Guinée Conakry). Nous le faisons l'introduction de cette parole. C'est ça avec le pardon. Que Dieu accorde l'aissance au Prophète et sa communauté. 


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M
Ce sont les questions fondateurs de cet alphabet international! sans doute Kanté Solomana est le plus grand penseur et intellectuel africain de tous les temps
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